La multiplication des orchidées

La multiplication des orchidées est une étape sensiblement délicate ! Vous pouvez multiplier vos orchidées selon les méthodes ci-dessous :

Les graines d’orchidées

Certes, cette méthode est de loin la plus facile puisqu’il s’agit de faire germer les graines produites par millier en essayant de respecter le mieux possible les conditions orginales. Pour ceux qui l’ignore, sachez avant tout que les graines d’orchidées sont issus de la pollinisation de la fleur à l’aide du pollen d’une autre fleur (mais toujours de la même famille).

La fleur reçoit le pollen soit grâce à l’intervention humaine soit grâce aux insectes (bourdons, abeilles…). C’est de cette manière là que sont créé les fameuses orchidées « hybrides », puisqu’il s’agit de croisement entre orchidées mais aux caractéristiques et aux couleurs différentes. Dès lors que la pollinisation a eu lieu, les pétales vont se flétrirent et commencer à tomber. C’est alors que le pollen commencera à migrer vers l’ovaire qui se transformera en fruit… qui grossira au fur et à mesure des semaines jusqu’à libérer de milliers de petites graines. (attention, ça peut durer près de 6 mois chez les Phalaenopsis).

Mais c’est maintenant que les choses se compliquent : malheureusement il ne suffit pas de prendre ces graines, de les planter en terre et de les arroser pour avoir de magnifiques orchidées ! Il faut recréer les conditions originales, à savoir recourir au concours d’un champignon (Rhizoctonia) dont les filaments pénètreront dans la graine afin de lui apporter les nutriments nécessaires. Dans la pratique, l’orchidiculteur qui souhaite faire germer des graines utilisera les techniques de la culture in vitro en faisant germer ses graines dans une boite de pétri en ayant pris soin de les déposer sur un milieu nutritif stérile.

La multiplication par division

Cette technique peut elle aussi être assez lente mais à la particularité de réussir à tous les coups. Les orchidées qui produisent des bulbes en terre sont les plus facile, puisque le pseudobulbe produira un rhizome de quelques centimètres avec au bout un nouveau pseudobulbe. Il suffit alors de dépoter votre plante, faites un peu le tri des racines et coupez simplement pour obtenir une division propre. Rempotez, arrosez et c’est terminé ! Cette technique ne fonctionne évidemment qu’avec les orchidées sympodiales (Cymbidium etc…).

Le clonage

C’est grâce à cette technique que l’on peut aujourd’hui trouver des orchidées en grande quantité. A la différence de la reproduction avec les graines, on n’obtiendra ici que la même orchidée avec un code génétique parfaitement identique que celui de la plante d’origine choisie. Le principe est le suivant : vous devrez travailler en milieu stérile et devrez produire ce qu’on appelle un protocorme en plongeant le méristème dans un milieu nutritif gélifiant tout en le maintenant constament en rotation. Dès lors qu’il y a un début de développement, le résultat est divisé en plusieurs protocorme qui sont ensuite cultivés séparément dans d’autres substrats pour produire feuilles et racines… Bref, les orchidées qui vous achetez chez votre fleuriste proviennent vraisemblablement de cette méthode !

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